Située au contact de la Limagne et des Bois Noirs, à mi-chemin d’un axe Vichy – Thiers, Puy Guillaume est une commune de 2502 hectares. Son territoire s’étend principalement dans la plaine de la Dore.
Le bourg, implanté sur la rive droite de cette rivière, à 286 mètres d’altitude, accueille la majeure partie des 2648 habitants recensés en 2014.
Née à la Révolution, du regroupement des paroisses de Saint-Alyre et de Montpeyroux, Puy Guillaume est une jeune commune. L’eau et le bois sont à l’origine de son développement économique et de sa vocation industrielle…
Jusqu’au milieu du XIXème siècle, à côté des agriculteurs, la plupart de ses habitants vivent de la batellerie et font de Puy-Guillaume un port actif de la Basse Auvergne. Relié à l’Allier par « le Rio des noyés », la Dore assure le transit des bois, du charbon et du vin. De plus, la Credogne, affluent de la Dore, traversant le territoire communal, est doublée d’un bief qui alimente pas moins de douze moulins.
A l’aube du XXème siècle, les mariniers, largement concurrencés par la route et le chemin de fer, disparaissent mais ils ont jeté les bases économiques. En 1902 l’implantation de la verrerie prend le relais et donne une nouvelle impulsion à la commune. L’industrie du verre va faire de Puy Guillaume une petite ville dynamique.
Aujourd’hui c’est un bourg – centre qui doit se battre pour garder sa vocation industrielle mais joue un rôle moteur à l’échelle intercommunale, connu et fréquenté pour ses nombreux services : cabinets médicaux, permanences sociales, office notarial, enseignement, commerces de proximité et marché hebdomadaire, associations sportives et culturelles… qu’il vous est possible de découvrir dans les pages suivantes.

Histoire de l'abbaye de montpeyroux

L’histoire de l’abbaye de Montpeyroux commence avec la grande aventure cistercienne lorsque l’abbé Robert de Molesme fonde un monastère à Cîteaux (en 1098) près de Dijon. Déplorant les mœurs dissolues du clergé de l’époque, celui-ci cherche à s’inspirer de Cassien et des Pères du Désert pour revenir à un idéal plus rigoureux de la vie monastique (rupture avec le monde, silence, pauvreté, travail manuel).
Ainsi, les premiers cisterciens fondent leurs abbayes loin des lieux habités en quête d’une solitude favorable à la retraite.
L’architecture retenue est assez caractéristique : il s’agit d’un ensemble massif disposé autour d’un cloître situé au sud d’une église. Ignorant volontairement symboles et imageries, elle bannit tout faste ou tout raffinement.
Rien ne doit distraire l’homme de sa contemplation intérieure.
Au XII ème siècle, l’ordre atteint son apogée, sous l’impulsion de Bernard de Clairvaux.
C’est dans ce mouvement de retour à l’austérité religieuse que les six monastères cisterciens, dont fait partie l’abbaye de Montpeyroux, sont construits dans le Puy de Dôme.
D’après une étude (Auvergne et Bourbonnais gothiques – Anne Courtillé),  » les dimensions du bâtiment avoisinaient une soixantaine de mètres de long et en faisaient la plus grande abbatiale d’Auvergne « .
L’abbaye est fondée par Falcom (Foulques ou Faucon) de Jaligny en 1126 qui lui donna ses terres de Puy-Guillaume. Son église est consacrée par Pons, évêque de Clermont et ancien moine de Cîteaux en 1175. Elle est richement dotée par le testament de Guy II, comte d’Auvergne puis par Guiges, comte de Forez. Ce sera le troisième centre politique et économique du canton après Châteldon et Ris.
Au XIII ème, un traité de pariage est conclu avec Alphonse de Poitiers (frère de St Louis).
Son histoire reste discrète jusqu’au XVème et XVIème siècle.
Sa richesse suscite des convoitises et elle subit des pillages de la part des seigneurs voisins pendant la guerre de 100 ans. Ainsi, en 1467, Louis de Bourbon, duc de Montpensier chasse les religieux et s’y installe avec sa garnison.
La même année, une bulle papale transmet sa direction à l’abbé de Cîteaux.
Néanmoins, elle est de nouveau pillée par les protestants pendant les guerres de religion.
Un incendie ravage ses bâtiments en 1685.
Bien qu’assurée par des ecclésiastiques, sa reconstruction ne semble pas respecter l’austérité cistercienne. On y note l’absence de cloître, la présence d’une salle de billard, des appartements remplaçant les dortoirs…
Quoi qu’il en soit, l’abbaye ne retrouvera jamais sa splendeur passée.
Tous ses biens sont vendus à la Révolution en biens nationaux et en s’enfuyant, son dernier prieur, dom Louis Vincent Benoit, cacha une statue romane de la Vierge, chez De Barante sur la commune de Dorat.
Aujourd’hui, seule l’ampleur des ruines permet d’imaginer la taille de l’édifice primitif.
De l’église, il ne reste que des vestiges marqués par la transition roman-gothique. Bien que le chevet et le transept aient disparu, un document retrouvé permettrait d’identifier plutôt un style classique auvergnat que cistercien… Il subsiste cependant le portail et les cinq travées du bas-côté Nord, dont seules les deux premières ont conservé des voûtes d’arêtes très abîmées.
Les bâtiments conventuels datent du XVIII ème siècle avec quelques rajouts du XIX ème siècle. Rachetés par la municipalité en 2000, « le château » de Montpeyroux accueille maintenant des manifestations festives dans la grande salle de réception du rez-de-chaussée et le parc.